Pays basque
© Dimitri Marguerat
PAYS BASQUE : couleurs d'automne, migration et brame du cerf
Le Pays Basque possède une grande variété de milieux naturels ainsi qu'une biodiversité remarquable tout en étant situé sur le meilleur axe de migration des oiseaux de l'ouest européen. La proximité de l'océan apporte une humidité favorable aux pâturages, aux landes à fougères et à bruyères, ainsi qu'aux forêts de chênes, de châtaigniers, et de hêtres. La montagne pastorale est douce et accueillante, accessible, car la plupart des sommets sont compris entre 1000 et 1500 m d'altitude. Les divers sites sauvages que nous fréquentons correspondent au meilleur échantillonnage que l’accompagnateur peut vous proposer après 20 ans de parcours en tous genres au Pays Basque.
Axe de migration par excellence, le Pays Basque canalise de mi-juillet à mi-novembre de grandes quantités d'oiseaux migrateurs : grands planeurs, passereaux et oiseaux aquatiques au niveau du littoral. Au-dessus de la forêt d’Iraty, la plus grande hêtraie d’Europe, le Pic des Escaliers que nous parcourons domine le célèbre col d’Organbidexka. Depuis 45 ans, des ornithologues y comptabilisent les flux migratoires. Il s’agit d’un véritable baromètre de l’état de certaines populations d’oiseaux d’Europe. Nous découvrons à Artzamendi une magnifique colonie de Vautours fauves tandis que le nord de Bayonne nous réserve une journée riche en oiseaux aquatiques aux Marais d’Orx. Début octobre est une période très favorable au brame du cerf. Nous connaissons un site extrêmement beau et sauvage d’où les cerfs excités se font entendre et se montrent parfois. Nous nous installons un soir à l’affût de ces vocalisations nuptiales venues du fond des âges…
Le PROGRAMME en bref :
Séjour en étoile, retour au gîte tous les soirs.
Jour 1: Accueil, installation, repas
Jour 2: Massif du Larla - Brame du cerf vers Iraty
Jour 3: Réserve naturelle des Penas d'Itsusi, Artzamendi
Jour 4: Pic des Escaliers - Col d'Orgambidexka - Forêt d'Iraty
Jour 5: Réserve naturelle des Marais d'Orx - Massif d’Eltzarruze
Jour 6: Massif des Arbailles - Béhorléguy
Jour 7: Départ
Programme d étaillé
© Dimitri MARGUERAT
JOUR 1 : accueil, installation, repas
Nous nous retrouvons dans notre confortable gîte autour de 18h ou à la gare de Bayonne vers 17h. Installation dans vos chambres pour la semaine. Autour d'un verre, le guide vous présente le programme des excursions : il connaît le pays comme le fond de sa poche car il y a travaillé durant 20 ans comme animateur nature et guide de randonnées naturalistes.
JOUR 2 : Massif du Larla - Brame du cerf vers Iraty
Le massif du Larla culmine à seulement 700 m mais il présente en son sommet un panorama privilégié sur les belles crêtes d’Iparla. Cette première excursion permet de nous mettre en jambes et de découvrir facilement diverses facettes du Pays Basque. Que nous restions sur ses pentes ou bien que nous arrivions au sommet, qui n’est pas difficile à atteindre, cette petite montagne nous réserve de belles surprises. De nombreux Milans royaux, Vautours fauves et Buses variables rodent sur ses pentes. Le Chocard à bec jaune et le Crave à bec rouge évoluent souvent ici, tout comme les passereaux caractéristiques des landes et des pâturages : Tarier pâtre, Accenteur mouchet, Pipit farlouse. A la sortie de vieilles galeries de mines témoignant d’un passé métallurgique, suintent des sources ferrugineuses qui alimentent des tourbières. Les sphaignes (mousses semblables à des éponges) qui tapissent harmonieusement le sol accueillent des plantes insectivores : des droséras. Dans les flaques, on trouve de nombreux têtards d’Alyte accoucheur, un petit crapaud dont le mâle s’occupe des œufs.
En milieu d’après-midi nous nous dirigeons vers notre poste d’affût crépusculaire pour le brame du cerf. De la mi-septembre à la mi-octobre, les mâles défendent leurs harems contre les concurrents. Le brame désigne à la fois la période de rut des cerfs et les cris nuptiaux. Ces vocalisations se situent quelque part entre le beuglement d’une vache et le rugissement d’un lion ! Avec les ambiances crépusculaires, cet affût peut générer beaucoup d’émotions.
JOUR 3 : Réserve Naturelle des Penas de Itsusi, Artzamendi
Au dos du massif d'Iparla, la vallée sauvage d'Urrizate roule ses eaux torrentielles et rencontre un autre torrent, l'Aritzacun, qui se faufile entre les blocs de grès rouge et de poudingues. Les falaises escarpées, entaillées d'escaliers ou de demoiselles coiffées défient la pesanteur et projettent dans le vide les branches de courageux chênes, alisiers et frênes. Nous sommes au cœur de la plus dynamique colonie de Vautours fauves de la région. Protégé depuis longtemps, cet éden est le lieu idéal pour observer la vie des géants en trois dimensions, qu'ils soient posés en ligne sur une arête ou qu'ils nous frôlent nonchalamment. Le Monticole bleu est durablement installé ici, tout comme le Faucon pèlerin. Crave à bec rouge et Grand corbeau nichent avec les Vautours, de même que le discret Grand-duc d'Europe. L'itinéraire est des plus agréables, entre les fougères et les ajoncs, tandis que nous rencontrons de petits chevaux semi-sauvages : les pottoks.
JOUR 4 : Pic des Escaliers - Col d'Organbidexka - Forêt d'Iraty
A partir des chalets d’Iraty, nous gravissons les pentes vers le Pic des Escaliers, belvédère exceptionnel dominant un panorama immense. Le charme des teintes et formes des reliefs basques s’exprime avec les belles lumières d’automne. Dans cet espace sauvage, à l’écart des routes, nous dominons le Col d’Organbidexka… A la fin des années 70, une poignée d'ornithologues éclairés eurent l'audace de louer ce col qui était jusqu'alors réservé aux chasseurs de Pigeons ramiers, les fameuses « palombes ». Ces observateurs animés par l'étude et la protection des oiseaux, ouvrirent une « brèche » dans ce barrage de fusils parfois comparé à la ligne Maginot ! Plus de 40 ans après, ce col est devenu mythique et réputé chez les ornithologues de France et d'Europe. Des millions d'oiseaux ont été notés au cours de ces 45 années de suivi intensif (chaque année du 15 juillet au 15 novembre). Octobre nous réserve encore bien des surprises chez les oiseaux migrateurs. Les Milans royaux sont nombreux, tandis que passent encore les Éperviers d’Europe, les Faucons hobereaux, les Busards St Martin et quelques Circaètes Jean-le Blanc, ainsi que les Aigles bottés. Le Faucon émerillon est à son pic de migration. Les espèces locales peuvent nous surprendre à tout moment : nous sommes dans le domaine vital du Gypaète barbu et de l’Aigle royal.
JOUR 5 : Réserve Naturelle des Marais d'Orx et massif d’Eltzarruze
La Réserve Naturelle des Marais d'Orx constitue une zone humide d'importance majeure pour la migration des oiseaux aquatiques tout comme pour l'hivernage et la reproduction. Près de de 250 espèces d'oiseaux y ont déjà été observées. Plus de 1000 hectares de zones humides protégées permettent à la faune de s’y développer tranquillement. D'habiles aménagements en bois facilitent l'observation et le cheminement discret dans le marais, le long d'un sentier de découverte très intéressant, illustré des belles planches de l’illustrateur Benoît Perrotin. Parmi les nombreuses espèces fréquentant le site, la Spatule blanche peut se rassembler en bandes dépassant 100 individus. Depuis quelques années, des Flamants roses semblent s’installer ici, à la grande surprise des ornithologues. Pour la première fois depuis des décennies, le Balbuzard pêcheur s’y est reproduit en 2021. Cette espèce fait l’objet d’un ambitieux projet de réintroduction sur le site. Plusieurs couples de cette espèce emblématique sont désormais installés ici.
Selon le temps encore disponible, nous nous arrêtons au pied du massif d’Eltzaruzé. Il forme une modeste éminence culminant à seulement 420m d’altitude. C’est un site enchanteur du piémont pyrénéen, que nous
découvrons par un joli petit sentier aux ouvertures paysagères saisissantes. Les rapaces y abondent mais aussi les passereaux en escale migratoire car nombreux sont les buissons chargés de petits fruits.
JOUR 6 : Massif des Arbailles - Béhorléguy
Le massif des Arbailles est très différent des autres sites parcourus jusqu'ici car il est constitué de calcaire et non de grès ou de schiste. Une hêtraie très sauvage et peu accessible est implantée dans un dédale mystérieux de lapiaz et de blocs rongés, les vieux troncs moussus pourrissent sur place et accueillent les insectes xylophages à leur tour consommés par le fameux Pic à dos blanc ou par le moins rare Pic noir. Sittelles, Grimpereaux des bois et mésanges y trouvent aussi leur bonheur.
Le Pic de Béhorléguy est facile d'accès, il domine un extraordinaire panorama avec au nord, le massif d'Iraty et son Pic d'Orhy. De cette éminence, les oiseaux migrateurs peuvent être facilement rencontrés tandis que le Gypaète barbu rase souvent le relief à la recherche de quelque ossement. Au fond s'étire le vallon du Laurhibar qui marque la séparation entre deux mondes géologiques.
Le Milan royal cherche à longueur de journée ses proies : souris, lombrics, insectes. Cette espèce rare en France est ici très fréquente.
Pour des raisons de météo ou d'intérêt naturaliste, nous nous réservons la possibilité de modifier le programme (souvent un changement d'ordre des sorties)
JOUR 7 : départ. Après le petit-déjeuner, le groupe se sépare.
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ACCOMPAGNATEUR
Dimitri MARGUERAT, guide naturaliste ayant vécu et travaillé 20 ans au Pays Basque.
NOS ATOUTS
- Séjour en étoile, retour au gîte tous les soir
- Peu de distance à parcourir sur les routes
- Un ami cuisinier de longue date, Luc, nous prépare tous les repas avec un soin avéré,
- Possibilité d'arriver en train à Bayonne,
- Groupe limité à 8 personnes,
- Usage permanent d'une longue-vue haut de gamme,
- Prêt de jumelles à la demande.
HÉBERGEMENT - REPAS
Pension complète en gîte, base chambre de deux, avec petit-déjeuner, pique-nique et repas du soir concoctés par notre ami cuisinier Luc MEDRINAL.
DIFFICULTÉS TECHNIQUES & PHYSIQUES
Avoir un minimum d'expérience de la marche en moyenne montagne. 4 à 8 kilomètres par jour.
Dénivelés quotidiens allant de 200 à 400 m. Pas de fortes pentes, montées très progressives. Pour info, un marcheur "moyen" monte d'environ 300 m par heure.
Le rythme est toujours adapté à l'observation. De nombreux arrêts sont effectués, pas de performance sportive recherchée !